Essai de typologie des migrations internationales et de la politique migratoire des pays industrialisés selon trois modèles d'installation, définitive, temporaire ou durable qui impliquent des différences de statut juridique entre les migrants selon les modalités d'entrée et de durée de résidence. Clarifier les catégories est nécessaire pour permettre les comparaisons internationales. De même, la mesure de l'intégration grâce à des indicateurs ne peut se suffire d'analyser l'écart entre étrangers et nationaux mais doit tenir compte des caractéristiques du pays d'accueil, de l'évolution des générations issues de l'immigration et parvenir à croiser plusieurs variables : ce qui n'est pas le cas de la plupart des données statistiques disponibles.
Dans tous les pays industrialisés existent des quartiers en difficultés qui cumulent chômage, insécurité, faible niveau de scolarité pour les jeunes, taux de familles monoparentales élevé, recours massif à l'aide sociale, pauvreté. Les mêmes indicateurs caractérisent ces zones parfois situées en centre ville, parfois en banlieue ou à la périphérie. Le panorama de la politique urbaine et des expériences de développement social des quartiers menées dans chaque pays répond à la nécessité de collecter les données statistiques et d'instaurer un système d'échange à l'échelle internationale pour améliorer les politiques locales.
La migration de leurs spécialistes et de leurs étudiants vers les pays industrialisés a suscité, dès les années soixante, l'inquiétude des pays en développement. Pour les pays industrialisés, selon une conception libérale, il s'agit d'une manifestation naturelle, tandis que pour les pays en développement, il s'agit d'un drainage des compétences. L'introduction du concept de transfert inverse de technologies marquera une première étape fortement influencée par la philosophie du droit au développement, mais ce concept sera assez vite dépassé. Cet article analyse la dualité "exode des compétences et transfert inverse de technologies" ainsi que les limites et la portée de ce dernier concept.
Cet article rend compte d'un atelier tenu par l'International Organisation for Migration (IOM) et l'United Nations Conference on Trade and Development (UNCTAD) sur les migrations internationales en relations avec le commerce, l'investissement étranger direct et l'aide au développement. Après le ciblage des migrations "indésirées" et l'examen des trois instruments de croissance précités, entre les mains des pays industrialisés, apparaît la nécessité d'une gestion des migrations par une organisation internationale.
Analyse et comparaison des situations d'explosion urbaine caractérisant les villes du Tiers-Monde et la restructuration à l'oeuvre dans les villes européennes et américaines. L'auteur examine les modifications des rapports sociaux induits par l'exclusion économique, sociale et culturelle. Sont également considérées les transformations touchant les rapports politiques (citoyenneté et démocratie locale) et les valeurs véhiculées dans la culture et les représentations urbaines.
Face à la pression de la migration internationale les pays industrialisés comme les Etats-Unis, la France, la Suisse, l'Allemagne adoptent des politiques convergentes pour réduire les clandestins. Celles-ci empruntent des stratégies de régularisation ou de sanctions contre les employeurs ou encore de régulation des saisonniers. On ne peut nier que ces mesures aient une efficacité à long terme mais que faire à court terme contre l'augmentation dangereuse d'une immigration non-autorisée.
La coordination des programmes de sécurité sociale entre pays industrialisés et pays en voie de développement doit s'adapter à la nouvelle physionomie de l'immigration et aboutir à des accords de réciprocité. Conclure une convention internationale réciproque implique de prendre en compte, à la fois, la solvabilité ou la viabilité financière des régimes sociaux et la capacité administrative des institutions propre à chaque pays.
La migration des personnes hautement qualifiées est désignée par plusieurs termes : exode des cerveaux, brain-drain, transfert inverse des technologies... L'auteur analyse ici la portée et les limites de ce dernier concept en tant que nouvelle approche de l'exode des compétences. L'idée maîtresse est la suivante : la migration des spécialistes est caractérisée par l'inégalité dans les échanges entre pays en voie de développement et pays industrialisés. Il convient donc de mettre en place un système de compensation pour que les pays en développement fournisseurs puissent tirer avantage de ces flux migratoires : compensation du transfert de ressources, programme de coopération internationale. Si le concept : transfert inverse des technologies semble avoir été admis par la communauté internationale, l'idée de compensation a mis en lumière la réticence des pays, ce qui a eu pour effet de minimiser les espoirs dont cette notion était porteuse.
Présentation de l'ouvrage : une étude comparative de la politique d'immigration menée, en matière de contrôle des entrées dans neuf pays démocratiques industrialisés. Après avoir souligné les hypothèses de départ et objectifs des essais les auteurs analysent la nature du dilemme du contrôle migratoire et du libéralisme basé sur les droits des minorités. Ils dégagent les spécificités des pays étudiés puis examinent le contrôle de l'immigration dans le système international en se référant aux théories des relations internationales, et l'avenir des pays défavorables à l'immigration. Deux commentaires complètent cette introduction, l'un mettant l'accent sur les approches juridique, législative, administrative privilégiées par les essais, l'autre sur trois aspects sensibles : la liberté de déplacement, le cas des réfugiés, la généralisation des politiques conjointes.
L'auteur examine les causes du fossé qui sépare les objectifs et résultats de la politique d'immigration aux Etats-Unis, ainsi que les causes de l'indifférence du gouvernement à l'égard de ce fossé. Il étudie la situation migratoire dans les pays industrialisés, les politiques de contrôle des flux d'entrée, les causes du recours à la main-d'oeuvre étrangère. Après avoir décrit l'expérience américaine, et plus particulièrement le cas de la Californie, caractérisée par un fort taux de clandestins (Hispaniques, Asiatiques), il fait état du débat entre partisans d'une plus sévère restriction des migrations et partisans d'une plus grande admission d'immigrés. Il se fait, quant à lui, le défenseur des politiques de lutte contre l'immigration clandestine, intégration des étrangers installés afin d'éviter la formation d'un nouveau sous-prolétariat.
L'auteur présente un discours original sur les thèmes de la politique d'immigration, de la citoyenneté et du statut social des immigrés dans les pays industrialisés. L'existence de ces systèmes politiques en tant qu'Etat-nation et en tant qu'Etat-providence implique certains modes de légitimation dans la distribution publique des prestations sociales. L'auteur analyse le fait que l'immigration peut aussi être considérée comme un avantage social dont la distribution est régulée par des autorisations publiques et par des contrôles de l'Etat.
Dire que les immigrés «coûtent cher» à la sécurité sociale ou dire que, à une époque ils coûtaient «peu cher», mais «aujourd'hui ce n'est plus pareil», sont des affirmations qui dispensent des études poussées. Hélas, cela soulève de fortes oppositions, non seulement du côté des pouvoirs publics, mais aussi dans le milieu scientifique.
L'auteur s'interroge sur l'intégration : comment faire en sorte que le dialogue entre les cultures ne soit plus marqué par la défiance, et prône la médiation culturelle et la solidarité entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement.
Etude du phénomène migratoire en Espagne (Catalogne) entre 1981-1991. Présentation des sources statistiques officielles, des permis de travail octroyés, demandes de naturalisation et de régularisation, etc. Caractéristiques générales des migrants : pays d'origine (tiers monde, pays industrialisés), répartition géographique, situation démographique et familiale. Les immigrés en situation régulière dans le monde du travail : secteurs d'activité privilégiés par nationalité d'origine, catégorie socio-professionnelle. Les migrants marginalisés : l'immigration irrégulière, la précarité des conditions de vie. Les représentations réciproques des autochtones et étrangers.
L'importance du flux migratoire en direction des pays européens de l'OCDE s'explique par la croissance économique de ces derniers. Ce mouvement migratoire intensif depuis 1880 a eu des effets multiples sur l'économie des pays industrialisés : sur la répartition de la population active et sa croissance, sur la mondialisation de la production, sur le ralentissement du salaire, sur la flexibilité de l'emploi. L'apport de la main-d'oeuvre étrangère a permis la mutation des économies européennes ainsi que sa croissance démographique. L'entrée des travailleurs migrants dans le secteur tertiaire est caractéristique de leur évolution sur le marché du travail. Malgré la diminution du retour et la fermeture des frontière, le mouvement migratoire continue. Une harmonisation de la législation sur les demandeurs d'asile est en cours en Europe qui tente de réduire l'émigration.